EDEN
Une nuit, une oeuvre...

L’Eden est assimilé au Paradis.
Jardin…
Lieu géographique ou espace métaphorique ? Sans focaliser sur la nature purement religieuse de cette notion nous en retiendrons sa charge étymologique, sa densité symbolique…
Eden signifierai ; « délice », « plaine », « steppe », « Homme-être »…
Et dans une dimension toute poétique, il s’agit de s’attacher à l’Eden comme un espace de possibles magiques, d’inattendus, d’imprévisibles rencontres.
C’est là donc, dans la plaine de nos projets respectifs, que se tisse un possible dialogue, maillage, voire complémentarité entre les scripts poétiques de David Gumbs et un autoportrait daté de 2000, que je souhaitais revisiter. Mon questionnement actuel sur l’identité est empreint de nos réalités quotidienne et sociale. C’est dans ce même quotidien que David Gumbs puise ses fragments de vie dans la série sur laquelle il travaille FRACTAL FOLIES.
Son questionnement est dense, riche d’une troublante capacité à multiplier l’infime. Sa pratique se prolonge sous forme sérielle où chaque nouvelle image génère la suivante et une magie y tisse du vivant. Son travail est fait de traces, d’identités différentes. Il peuple ses images, ses animations d’itinéraires pluriels, de croisés, invitant sirènes et autres Etres totémiques…
Au départ un autoportrait, nu, où le corps comme quasi crucifié rempli la composition de la photographie dans une diagonale dynamique. Après l’intervention de David, l’image prends une force diffuse plus séduisante, intentionnellement séduisante, habitée de chants sourds. L’autoportrait initial est transposé en fractales auto-générées dans l’image comme des fleurs qui germent, éclosent…
Cette exploration de l’autoportrait invite la photographie initiale dans un champ différent et notre rendez-vous accepte cette nouvelle perspective en mouvement…

Cynthia Phibel

www.davidgumbs.com
www.artchipel.org
www.organic-fluids.com

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